
08 May Translating Audiovisual material(Article in FR)
Au lendemain des Césars, et à la veille du festival de Cannes, nous faisons la lumière sur le domaine de la traduction audiovisuelle.
Les films sont des boîtes à trésor pour les traducteurs : il ne s’agit plus de transposer les mots d’un contrat ou d’une attestation, mais d’aider à transmettre des émotions et une histoire
que les créateurs du film ont mis des mois à ficeler. Un script ne se fait pas en une nuit, sa traduction non plus. Le choix des nuances verbales, l’adaptation aux jeux d’acteurs, l’intégration de repères culturels, tels sont les challenges particuliers qui attendent les braves traducteurs de l’audiovisuel.
La première épreuve en traduction audiovisuelle : le choix du mode de traduction. Deux options s’offrent aux traducteurs : sous-titrer (subbing) ou doubler (dubbing).
Sous-titrer consiste en l’ajout sur image du texte de traduction qui correspond à ce qui est dit ou montré sur l’écran.
Doubler revient à passer en audio le texte traduit, qui ne sera plus écrit sur l’écran mais récité par un acteur vocal.
Sous-titrer permet de garder intacte l’intégrité audiovisuelle et les intonations de voix voulues par les auteurs initiaux, mais fait prendre le risque que certains passages soient trop longs à lire (en majeure partie à cause de la variabilité du volume de mots entre les langues), ou qu’ils ne reflètent pas le contexte culturel ou émotionnel de la scène sous-titrée.

D’autres problèmes s’ajoutent au dilemme du choix de mode de traduction :
Les untranslatables : ces mots qui existent dans une langue et pas dans une autre, qui forcent un décalage de sens à la traduction.
Traduire le titre : de même que traduire le nom d’une marque ou un logo, il s’agit là de prendre une décision fondamentale entre l’adaptation et la traduction littérale.
Le manque de cohésion entre un film doublé en une langue qui garde la bande-son d’origine en langue source.