Qu’est-ce que la translittération ? Définition, exemples et cas d’usage

24.11.2025

La translittération consiste à écrire un texte d’un système d’écriture dans un autre tout en conservant la prononciation du mot d’origine. Elle ne cherche ni à expliquer ni à modifier le sens. Son rôle est d’aider à prononcer des mots écrits dans des alphabets inconnus.

Concrètement, quelqu’un peut prononcer correctement un mot même s’il ne sait pas lire l’alphabet d’origine.

Pour les entreprises internationales, la translittération est essentielle. Elle permet de garder des noms, des lieux et des termes techniques cohérents dans des documents rédigés en de nombreuses langues. Une translittération claire réduit aussi les erreurs dans les documents officiels et les systèmes numériques. Ce guide explique comment fonctionne la translittération et dans quels cas votre organisation en a besoin.

Que signifie « translittération » ?

La translittération est le fait d’écrire un mot provenant d’un alphabet ou d’un système d’écriture avec un autre alphabet. L’objectif est de reproduire au mieux le son du mot d’origine. Chaque son ou lettre est remplacé par l’équivalent le plus proche dans le nouvel alphabet.

Par exemple, le mot russe « Москва » devient « Moskva » en lettres latines. Le sens ne change pas. Mais les anglophones peuvent désormais prononcer ce mot même s’ils ne lisent pas le cyrillique.

La translittération est donc particulièrement utile pour les voyageurs, les lecteurs et les entreprises qui travaillent avec des données multilingues.

Voici les principales caractéristiques de la translittération :

  • Se concentre sur le son, pas sur le sens
  • Conserve la prononciation d’origine
  • Suit des règles lettre par lettre ou son par son
  • Préserve la précision des noms propres et termes techniques
  • Rend les mots étrangers lisibles dans un autre alphabet

Grâce à ces caractéristiques, les noms et termes importants restent reconnaissables, quelle que soit la langue de votre public.

Translittération vs traduction

La traduction fait passer le sens d’une langue à une autre, tandis que la translittération change seulement le système d’écriture en gardant la prononciation.

On peut voir la translittération comme « comment ça se prononce », et la traduction comme « ce que ça veut dire ».

Exemple :

  • Traduction : « こんにちは » → « Hello »
  • Translittération : « こんにちは » → « Konnichiwa »

La translittération apparaît dans de nombreux documents professionnels. Voici quelques exemples fréquents :

Noms de personnes et d’entreprises :

  • Arabic: محمد → Muhammad
  • Chinese: 李明 → Li Ming
  • Greek: Παπαδόπουλος → Papadopoulos
  • Hebrew: דוד → David
  • Japanese: 田中 → Tanaka

Une translittération correcte des noms permet d’éviter les confusions entre personnes et organisations.

Lieux géographiques:

  • Russian: Санкт-Петербург → Sankt-Peterburg
  • Thai: กรุงเทพฯ → Krung Thep
  • Korean: 서울 → Seoul
  • Hindi: मुंबई → Mumbai

Des noms de lieux standardisés facilitent la cartographie, la logistique et les registres administratifs.

Un même mot peut avoir plusieurs translittérations valides. Par exemple, la capitale de la Chine peut apparaître sous la forme Beijing (pinyin moderne) ou Peking (ancien système Wade-Giles).

Quand utiliser la translittération

On a recours à la translittération dès que l’on souhaite montrer comment se prononce un mot écrit dans un autre système d’écriture, à l’aide de l’alphabet latin. Au lieu de traduire le sens, on cherche à reproduire la prononciation. C’est particulièrement utile pour les noms, les marques et les termes qui gardent leur identité d’une langue à l’autre.

La translittération permet aussi de saisir plus facilement des mots étrangers dans des outils ou plateformes qui n’acceptent que les caractères latins.

Pour les noms et les titres

Chaque fois que vous mentionnez une personne, un lieu ou une marque écrits en cyrillique, en arabe, en chinois ou dans un autre alphabet, la translittération permet à vos lecteurs de prononcer le mot même s’ils ne savent pas lire le système d’écriture d’origine.

Pour les termes techniques ou références culturelles

Certains mots portent un son ou une notion qui ne se traduit pas proprement. Dans ces cas — titres de films, plats traditionnels, concepts culturels, etc. — la translittération permet de conserver la façon dont le mot se prononce.

Pour aider à la prononciation

Si quelqu’un doit prononcer un mot provenant d’un autre alphabet, l’écrire en caractères latins lui donne un guide clair. C’est particulièrement utile pour les apprenants confrontés à des systèmes d’écriture inconnus.

Pour les données multilingues et la recherche

Lorsque des bases de données ou des systèmes numériques ne gèrent que l’alphabet latin, la translittération permet de saisir et de retrouver des informations provenant de langues non latines sans perdre en précision.

Quand le sens n’est pas l’objectif

La translittération se concentre entièrement sur le son, pas sur la définition. Si votre but est d’exprimer ce que le mot veut dire, vous devez le traduire. Par exemple, la translittération de ありがとう donne « arigatou », tandis que sa traduction donne « thank you ».

Principales normes ISO de translittération

De nombreux systèmes d’écriture dans le monde sont convertis en caractères latins selon des normes publiées par l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Ces normes garantissent la cohérence lorsqu’on translittère des noms, des titres ou des termes d’un système d’écriture vers l’alphabet latin.

ISO 9 (Cyrillique → Latin)

La norme ISO 9:1995 fournit une correspondance un-à-un entre les caractères cyrilliques (utilisés pour le russe, l’ukrainien, le bulgare et d’autres langues) et les caractères latins. Elle est conçue pour offrir une représentation fidèle de l’orthographe d’origine — suffisamment précise pour permettre une conversion inverse si nécessaire.

ISO 233 (Arabe → Latin)

Pour l’écriture arabe, la norme ISO 233:1984 définit comment convertir les caractères arabes en caractères latins afin qu’ils puissent être utilisés dans des bases de données ou cités dans des publications internationales. Il existe aussi une variante simplifiée, ISO 233-2:1993, qui facilite la translittération pour les catalogues de bibliothèques et l’indexation.

ISO 259 (Hébreu → Latin)

La norme ISO 259:1984 décrit la façon de représenter les caractères hébreux en lettres latines. Elle permet une conversion non ambiguë de l’hébreu afin de l’intégrer dans une documentation multilingue.

ISO 843 (Grec → Latin)

La norme ISO 843:1997 couvre la translittération (et parfois la transcription) des caractères grecs en alphabet latin. Elle propose à la fois une correspondance stricte caractère par caractère et une variante phonétique pour le grec moderne.

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